Gynécologie médicale par Anne Gompel
[Anne Gompel]
Alors je suis maintenant présidente honoraire du collège après avoir été présidente donc je suis Anne Gompel j'ai fait une spécialité d'abord d'endocrinologie puis de gynécologie médicale vous savez que la gynécologie médicale n'existe qu'en France et j'ai passé un assistant chez le professeur Maurice à Necker qui était le service de référence à l'époque de gynécologie endocrinienne, les médecines de la production, pendant une dizaine d'années. J'ai fait une thèse de science, la recherche sur cellules mammaires l'effet des hormones sur les cellules mammaires normales et cancéreuses.
1’48’’ : Ensuite j'ai été nommée professeur à l'hôtel Dieu dans le service du professeur Poitou qui était un service de chirurgie gynécologique et qui m'avait fait venir pour développer la gynécologie médicale et la recherche. Alors la recherche il n'y avait aucun moyen pas de labo etc donc il a fallu pas mal se débrouiller pour arriver à monter une activité de recherche. C'était un peu compliqué.
2’16’’ : Et ensuite le professeur Poitou est décédé donc son service de chirurgie gynécologique et où Il y avait donc une activité de gynécologie médicale que j'avais développée l'intérim a été assurée par le professeur Madelena qui vient de décéder, un chirurgien gynécologue aussi.
Et le SROS, c’est-à-dire le plan du nombre de lits en Ile de France par les instances souhaitait diminuer les lits de gynéco obstétrique donc on en a entre guillemets profité pour supprimer toute l'activité chirurgicale de ce service.
Je me suis battue pour garder l'activité de gynécologie médicale soutenue par un comité médical de l'hôtel Dieu j'ai bénéficié d'une unité fonctionnelle de gynécologie médicale à partir je crois que c'est 2002 ou 2003 où là j'ai pu développer une activité de consultation et d'hospitalisation de jour en commun avec l'hôpital de jour de cardiovasculaire et on a pu développer une activité transversale dans cet hôpital et je crois qu'on a fait vraiment pour les patientes c'était formidable. On s'entendait bien et on avait une plateforme de radiologie échographie mammographie etc de femmes radiologues extrêmement compétentes et d'une grande gentillesse et d'une grande disponibilité.
Après on a déménagé à Port Royal puisqu'ils ont réuni enfin la PHP a réuni [dans le bâtiment Port Royal : à supprimer 4’17’’-4’19’’ ] toutes les activités de Gynécologie et d’obstétrique du CHU. On a été rattaché au pôle donc de gynéco obstétrique dans le service du professeur Chaperon qui est un spécialiste de l'endométriose et un très bon chirurgien et qui nous a vraiment fait venir et accueilli en nous donnant les moyens de travailler.
Donc ça ça a été le parcours hospitalier et sur le plan universitaire donc j'ai été nommé professeur en 90 à l'hôtel Dieu. J'ai fait une thèse de science avant, j'ai continué d'avoir des activités de recherche dans une unité INSERM pendant toutes ces années et je faisais deux jours par semaine de consultation, deux jours par semaine de labo et puis le 5ᵉ jour de la semaine c'était les staffs les courriers etc et puis le week-end les publications les articles donc voilà mon parcours.
Actuellement je suis professeur émérite. Je suis à la retraite de l'hôpital et émérite de l'université c'est à dire que je suis à la retraite mais je continue à avoir des activités : je continue à enseigner en visio puisque notre enseignement de spécialité nationale est en visio. J’ai monté aussi il y a plus de 20 ans, un diplôme universitaire de ménopause la personne qui m'a succédé le professeur Pulburot a pris maintenant la direction et moi je continue à enseigner dans ce du qui est un du qui a qui est devenu de plus en plus populaire surtout maintenant que c’est en visio puisque cette année on avait plus de avait plus de 110 inscrits.
Alors au sein de cette carrière, il y a eu un événement important qui a été la création du comité de défense de la gynécologie médicale par Dominique Malvie fin 1997 surtout en 98 qui s’est rendu compte 1) que la spécialité avait été supprimée puisque notre spécialité avait été supprimée au moment de la réforme de l’internat. Jusque-là, il y avait deux possibilités pour être spécialiste les CES certificats d’études spéciales, sans concours avec des examens mais pas de concours et la voie de l'internat qui était beaucoup plus restreinte en termes de nombre admis sur concours. En 82 réforme de l'internat qui unifie la formation en une seule filière avec la création des DES diplômes d'études spécialisées et on supprime la gynécologie médicale. Et donc à partir de 98 Il y a eu un grand mouvement de alors Dominique Malvie était gynécologue au médical à Albi, c'était une passionnaria une femme extraordinaire qui avait monté la maison des femmes à Albi, qui faisait de la gynécologie médicale en secteur 1, qui faisait même ses IVG et qui s'est rendu compte qu'il n'y avait plus de gynéco-médico formés déjà depuis un moment et puis il y avait une réforme du médecin référent qui se mettait en place c'est à dire que les femmes ne pourraient plus consulter les gynécos directement sans passer par le généraliste donc elle a fait un questionnaire auprès de sa patientèle pour savoir ce qu'elle ferait, le questionnaire est d'ailleurs dans mon livre et donc elle a posé un certain nombre de questions à ces femmes et elle s’est rendue compte que ces femmes 1) n’avaient pas envie d’aller voir le généraliste qui s’occupait de leur mari et de leurs enfants etc pour parler de leurs problèmes de gynécologie qui sont des problèmes un peu plus intimes et 2) donc elle ne consulterait plus entre guillemets qu'en cas de problème c'est à dire trop tard puisque une partie de la population à cette époque-là de femmes bénéficiait d'une consultation annuelle qui prenait en charge tous les risques des femmes, dépistage des cancers, des problèmes cardiovasculaires etc voilà
9’27’’ : Donc du coup elle a lancé ce mouvement avec l'aide de femmes et d'hommes et c'est devenu un mouvement national Il y a une grande bagarre et je me suis impliquée dans cette dans cette bagarre en tant qu'universitaire avec le professeur Cutaine aussi qui a aussi contribué beaucoup à la restauration de la formation et on a fini par gagner en 2003 puisqu'il y a eu un décret qui a créé un DES un diplôme d'études spécialisées de gynécologie médicale voilà pour ma carrière. Alors maintenant je vis au Portugal et je m'occupe d'associations de femmes, de ménopause, d'oncologie. Je fais des topos et je continue enseigner etc
[JLE]
Un parcours très très riche donc occupé. Est ce qu'il y a une figure ou un événement particulier qui a inspiré votre engagement dans ce domaine médical ?
[Anne Gompel]
Tout simplement ma mère était une grande gynécologue médicale très investie dans son travail et connue dans le milieu. Elle a formé beaucoup de gens, elle n’était pas professeur, elle était mi-temps à l'hôpital mi-temps en cabinet chez elle, enfin privé et elle a formé des générations de médecins et elle m'a transmis sa passion. j'ai hésité à faire d'autres choses, j'ai au départ fait une spécialisation d'endocrinologie et puis finalement je me suis transformée quand même en gynécologue médical et je n'ai pas regretté parce que c'est un métier totalement passionnant et c'est vraiment la meilleure des spécialités très transversal, je suis vieille donc j'avais un internat qui à l'époque était beaucoup plus large en termes de stages que de la seule spécialité j'avais fait pas mal de médecines internes et du coup je me suis beaucoup occupée des patientes ayant des pathologies chroniques des maladies rares etc pour leurs problèmes hormonaux gynécologiques etc donc j'avais ce qu'on appelle un recrutement qui était très riche et très transversal et ça a été un plaisir de travailler dans cette spécialité jamais regretté
[JLE]
Parfait et du coup on parle de gynécologie médicale de gynécologie obstétricienne/ obstétrique, est-ce que vous pourriez nous expliquer dans différentes différences et vous vraiment ce en quoi consiste le métier de gynécologue médical alors les gynéco
[Anne Gompel]
La spécialité de gynéco-obstétrique appartient aux spécialités chirurgicales depuis les années 80. La spécialité de la gynéco médicale quand elle a été recréée a été placée dans les spécialités médicales donc déjà ça ça explique la différence d'exercice. Donc les obstétriciens s'occupent de la grossesse et des accouchements et les gynéco obstétricien sont chirurgiens et opèrent après ils ne sont pas du tout formés à la partie médicale de la spécialité ou de l'exercice parce qu'ils n'ont pas le temps dans leur stage de formation d'internat de passer dans les services d'endocrinologie etc.
Nos internes donc dans notre DES restaurées ont un cursus alors les gynéco-obstétriciens c'est 6 ans de formation maintenant depuis les réformes récentes et la gynéco médicale c'est 4 ans donc il y a deux à trois semestres dans les services de gynéco-obstétrique quand même pour apprendre en quoi consiste la chirurgie gynécologique. Également dans les services d'obstétrique, ils font des gardes comme les internes de gynéco-obs et puis le reste c'est de l'endocrinologie, de l'oncologie, de la radiologie éventuellement enfin éventuellement de la médecine interne, la rhumatologie donc ils font des stages beaucoup plus médicaux.
Donc les métiers sont différents effectivement dans la mesure où la gynécologie médicale s'occupe de tous les problèmes hormonaux de la femme depuis la puberté même chez femme âgée, les problèmes hormonaux, les problèmes gynécologiques sans faire de chirurgie et quand ça nécessite une chirurgie on envoie aux collègues chirurgiens, le suivi, le dépistage des cancers avant qu'il y ait des dépistages organisés en France puisque le dépistages national du cancer du sein c'est 2014 et dépistage du cancer du col ça fait 3 ans. C’est le gynéco-med qui faisait les frottis essentiellement et qui prescrivait les mammographies et on avait des indices de santé des femmes qui étaient les meilleurs et donc c'est parce que c'est une prise en charge médicale des maladies qui ne nécessitent pas de chirurgie, maladie bénigne du sein par exemple qu'on traite médicalement c'est pas la peine de les opérer mais beaucoup de maladies utérines qui peuvent avoir un traitement médical sans avoir besoin de chirurgien et puis donc on s'occupe de ça des femmes qui ont des problèmes d’hirsutisme donc de poils de troubles du cycle de ménopause de contraception difficile d'infertilité de sexualité de problèmes post pubertaires et des problèmes associés de saignement par exemple associé aux maladies chroniques au traitement et puis il y a aussi des saignements des métroingites des ménorringites etc voilà un vaste programme mais c'est pour ça que c'est bien et alors dans la ménopause en plus c'est une prise en charge très holistique de la femme les risques cardiovasculaires l’ostéoporose les risques oncologiques la prévention l'éducation et la santé la nutrition l'exercice physique enfin voilà c'est des consultations longues mais qui sont vraiment de prévention et d’éducation à la santé.
[JLE]
Bon maintenant on va pouvoir passer à la présentation de votre ouvrage gynécologie médicale une histoire de lutte où vous nous faites un véritable panorama historique de toutes les évolutions et changements qu'a pu traverser donc cette discipline depuis sa création au début du XXe siècle. Est ce que vous pourriez nous en nous en apprendre plus sur votre ouvrage ?
[Anne Gompel]
Il y a plusieurs parties donc en fait je remonte à l'antiquité. La 1ʳᵉ partie c'est vraiment avant la création, l'invention, du mot « gynécologie » qui est apparue en France en 1938 d’après ce que j’ai pu trouver. Donc on parlait des maladies des femmes avant la gynécologie et la vision des femmes était quand même très très particulière c'est à dire qu'on parlait de « Totta Muller in utero » « toute la femme dans son utérus ». Donc les anciens c'est à dire dès l’Egypte Hippocrate Platon l'antiquité grecque pensait que l'utérus était un animal mobile dans la cavité utérine. Il modifiait les pulsions et les désirs et donc le comportement féminin et on s'est rendu compte que l'utérus n'était pas un animal et qu'il y avait des ligaments qui le liait et qu’il n'était pas si mobile que ça. Mais cette vision du lien entre le comportement des femmes et maladies d'utérus s'est prolongée jusqu'au 19ᵉ siècle. Ces idées galiénistes qui reprennent le fait que le comportement des femmes est influencé par leur utérus a perduré jusqu’au 19ᵉ siècle. C’est complètement dingue.
16’58’’ : La gynécologie apparait au 19ᵉ siècle. Alors pourquoi une gynécologie médicale en France ? et bien il y a à mon avis deux raisons pour lesquelles elle a perduré. La 1ère raison c'est qu’il y a eu une grande école de chirurgie gynécologique fondée par Samuel Potzy dans le dernier 1/3 du 19ᵉ siècle. Il faut dire qu'à cette époque-là la mairie de Paris avait décidé de fonder un corps d'obstétriciens dans les hôpitaux parce que jusque-là c'était des chirurgiens qui étaient chefs de service d'obstétrique. Ils n'étaient pas formés aux accouchements du tout ils n'étaient pas formés à l'obstétrique mais ils nommaient leurs élèves comme chef de service et c'est les internes qui faisaient les accouchements etc sans avoir été formés.
Le conseil de Paris a décidé de créer un corpus d’obstétriciens et donc ils ont obtenu la séparation de l'obstétrique et de la chirurgie gynécologique donc la chirurgie gynécologique est restée séparée de l'obstétrique jusqu'en 1941.
Les chirurgiens ils étaient contents des médecins pour leur envoyer des malades à opérer et ils ont très bien travaillé au 19ᵉ et puis au 20ᵉ avec des médecins qui faisaient de la gynécologie médicale. Et j’ai découvert ça en faisant les recherches pour écrire mon livre, parce que tout ça n’était absolument pas connu, donc pourquoi écrit ce livre parce qu'on a demandé de faire un topo sur l’histoire de la gynéco médicale et que je me suis rendu compte y avait très peu de données donc j'ai fait ces recherches. J'ai passé beaucoup de temps mais c'était super intéressant aux archives nationales, à la BNF, à l'académie de médecine, la bibliothèque d'histoire de la santé, et j'ai trouvé des documents qui m'ont permis de troubler les trous et en particulier que cet exercice existait dès la fin du 19ᵉ siècle au début du 20ᵉ.
Il y a plusieurs traités dans cette époque-là fin du 19ème – début du 20ᵉ qui sont des traités soit médicaux chirurgicaux par un chirurgien et un médecin, soit des traités de gynécologie médicale alors tout ça Je le raconte dans mon livre c'est la 2ᵉ partie de mon livre les traités de médecine.
La gynécologie médicale a perduré en France, complémentaire de la gynéco chirurgicale avec une parfaite entente et dans tous ces traités on explique à quel point il y a une complémentarité entre les deux formations les deux exercices etc.
Il y a eu des personnalités emblématiques alors que j'ai qualifié dans mon livre de ça c'est la 3ᵉ partie de militantes et de scientifiques donc je raconte enfin j'ai fait un chapitre consacré à chacune de ces personnalités qui ont permis de donner une visibilité à la fois politique, sociologique et scientifique à la spécialité donc Jean d'alsace c'est le 1ᵉʳ dont je parle, qui était un médecin absolument incroyable, qui était médecin à l'hôpital Saint Antoine avec une formation de gynécologue et de médecin généraliste enfin plus généraliste que gynécologue et qui en 1929 part aux états unis rencontrer Margaret Sanguère qui a initié le contrôle des naissances et le planning familial américain donc il va voir comment se passe bas il revient en France il y avait une loi de 1920 qui interdisait la promotion de la contraception et de l’avortement. Tout ça je le raconte dans mon livre en expliquant la base à partir du néo-malthusianisme et de l’eugénisme de la bagarre pour la contraception etc c'est des histoires je trouve très intéressantes moi ça m'a passionné d'apprendre dans le détail tout ça et de retrouver toutes ces traces.
Ensuite il y a Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé qui est la gynéco-med qui a créé le planning familial français dont je raconte tous les détails de l'histoire donc je vais peut-être accélérer un peu là.
Et puis après les deux scientifiques qui ont contribué à la spécialité donc Albert Netter qui a un service de gynéco endocrino en 1949 et qui va dans son service développer toutes les thématiques modernes de la gynécologie endocrinienne et un enseignement de gynécologie endocrinienne dès les années 50 y compris la contraception qu’il confie à Kadnatan alors que c’était illégal encore. Il avait un sacré courage donc la ménopause, la scénologie. Il a travaillé en plus avec un chirurgien extrêmement brillant René Musset et ils ont vraiment fait avancer tous les deux la connaissance de la gynécologie organique et Nether était un pionnier et un visionnaire et très courageux et avec plein d'idées et donc je détaille tout ce qu'il a fait dans sa vie et il a eu en plus la chance de bénéficier de l'aide à cette époque-là de Max Gel qui était chirurgien gynéco. Max Gel est un biochimiste de grand talent et qui a développé tous les développé tous les dosages des hormones stéroïdes donc ils ont travaillé aussi ensemble et ça a permis vraiment de faire progresser le diagnostic des maladies dépendantes des hormones pour les femmes.
Après Netter enfin c'est Mauvais-Jarvis, Pierre Mauvais-Jarvis, qui a repris son service qui était plus scientifique que lui. Mauvais-Jarvis avait à la fois une approche clinique, enfin un service de clinique, et un labo de recherche dans lequel j'ai fait ma thèse de science. Moi j'étais son élève pendant une dizaine d'années. Et qui a développé le traitement à ménopause à la française qui est maintenant reconnu comme étant le meilleur traitement du monde bon et puis il a travaillé beaucoup sur les androgènes.
Donc ça c'est la 3ᵉ partie de mon livre après je parle un petit peu de moi à la fin pardon avant il y a le combat de la restauration de la gynécologie médicale puisque cette spécialité avait été supprimée comme je le disais tout à l'heure. Et donc il y a eu une grande bagarre avec le Comité de défense de la gynécologie médicale dont je détaille tout le processus ça serait un peu long d'en parler là. Avec 95 comités régionaux, enfin ça a été vraiment très original : 3 manifestations plusieurs conférences de presse et donc on a abouti à restaurer la spécialité en 2003 non sans mal et avec beaucoup de bagarres mais voilà. Donc cette spécialité existe depuis 2003, elle se développe.
Au départ on n’avait qu'une vingtaine d'internes. Là on arrive autour de 90 internes par an dans la spécialité. On a nommé des professeurs, on a nommé enfin des PUPH, on a nommé des MCU, on a nommé plus d'une centaine de PH dans les hôpitaux régionaux, les hôpitaux de CHU donc ça se développe. Il reste encore un point d'achoppement qui sur le plan politique peut être dangereux : c'est le CNP. On n'a pas de CNP de gynécologie médicale.
26’26’’ : Alors qu'est-ce que c'est que le CNP ? C'est le Comité national professionnel c'est un organisme que les instances, Ministère de la Santé a pour avoir un seul interlocuteur donc il y a un CNP par spécialité et ça réunit : les enseignants, les gens du privé, les syndicats, les sociétés savantes de la spécialité. Lorsque le CNP les CNP ont été créés en gros et pour faire raccourci le CNP de GO, de gynéco-obstétrique, a fait une OPA sur le CNP de GR enfin sur la GM. Et un certain nombre de nos collègues qui sont en fait en gynécologie médicale mais venant de la gynéco-obstétrique se sont opposés à avoir un CNP de gynécologie médicale individualisé. Nous on s'est beaucoup bagarré enfin le CDGM continue à se bagarrer et nous on pense que c'est vraiment important. Mais pour l'instant on n'a pas obtenu ça. Alors la bonne nouvelle c'est qu'actuellement il y a des rapprochements entre les différentes instances de la spécialité : la Fédération des collèges de gynéco médicale, la société française de gynéco et notre collège d'enseignants puisqu'on a créé un collège national d'enseignants responsables de l'enseignement depuis 2012. Et j’espère que à travers ces instances là on va enfin arriver, enfin les jeunes maintenant, plus moi mais vont arriver à avoir un CNP individualisé.
[JLE]
Merci. Est-ce que vous pourriez nous préciser pour qui vous avez écrit ce bouquin ? À qui est-il destiné ? Est-ce que c’est plutôt pour les étudiants ou pour les professionnels ?
[Anne Gompel]
Alors d'abord pour les jeunes qui se sont engagés dans la spécialité formidable de gynécologie médicale pour qu'ils connaissent l'histoire mais je crois que ça concerne toutes les femmes et tous les hommes aussi puisque c'est l'histoire de la prise en charge des maladies des femmes et cette bagarre originale elle a été quand même menée par quelques médecins initiés par Dominique Malvi donc c'est pour tout le monde et c'est à la fois d'où on vient et où on est et ce que représente cette spécialité, son originalité donc je pense que ça concerne tout le monde.
[JLE]
Et du coup si vous aviez un message à faire passer aux futurs médecins qui hésitent à se spécialiser ?
[Anne Gompel]
C'est la plus belle des spécialités. C'est vraiment transversal, on touche à toutes les autres branches de la médecine. On s'occupe des femmes et voilà c'est la plus belle des spécialités.
[JLE]
Merci beaucoup, merci Mme Gompel d'avoir partagé votre histoire avec nous aujourd'hui j'espère que votre ouvrage permettra à nos auditeurs de mieux comprendre les enjeux actuels qui sont liés à la gynécologie médicale et chers auditeurs sachez que vous pouvez retrouver donc l'ouvrage Gynécologie médicale, une histoire de lutes sur notre site librairieJLE.com ainsi que dans toutes les librairies. On vous donne rendez-vous très bientôt pour un nouvel épisode de quoi de neuf d'auteur pour découvrir le parcours d'un nouvel auteur de notre maison d'édition.
Merci pour votre écoute et à très vite.
[Anne Gompel]
Merci