Andréa Cattani présente "Sécurité et prévention des risques en laboratoire de chimie et de biologie"

Andrea Cattani est ingénieure de prévention et de sécurité, conseillère de prévention à la délégation Alsace du CNRS. Elle est co-autrice de la 4e édition de l'ouvrage Sécurité et prévention des risques en laboratoire de chimie et de biologie, qui est parue exclusivement au format numérique chez Tec&Doc.

[Aude Guivarc’h pour JLE] (0:07 - 1:01)

Bienvenue sur « Quoi de neuf d'auteur ? », le podcast qui donne la parole aux autrices et auteurs de JLE, éditeur reconnu en médecine, sciences et techniques. Ensemble, nous allons découvrir leur parcours, leurs spécialités et surtout les messages qu'ils souhaitent partager à travers leurs ouvrages.

Aujourd'hui, nous avons le plaisir d'accueillir Andrea Cattani, ingénieure de prévention et de sécurité, conseillère de prévention à la délégation Alsace du CNRS.

Elle est co-autrice de la quatrième édition de l'ouvrage Sécurité et prévention des risques en laboratoire de chimie et de biologie, qui est parue exclusivement au format numérique chez Tec&Doc, une marque d'édition de JLE. Madame Cattani, merci énormément pour votre participation à notre épisode du jour de « Quoi de neuf d'auteur ? ». Je suis ravie de vous accueillir aujourd'hui.

Donc, avant de discuter ensemble de la nouvelle édition de Sécurité et prévention des risques en laboratoire, j'aimerais en savoir plus sur vous et aussi sur votre parcours professionnel et les raisons qui vous ont poussée à vous tourner vers la prévention des risques, parce que c'est un domaine très, très spécifique.

[Andréa Cattani] (1:01 - 1:59)

Merci pour votre accueil. Effectivement, si on remonte à mes débuts, à mon parcours, j'ai un Master 2 Pro SQHE, Sécurité, qualité, environnement, hygiène, que j'ai effectué au sein de l'Université Reims-Champagne-Ardennes. Au cours de ce parcours, j'ai pu effectuer des stages, notamment au sein d'une maison de champagne et puis au sein d'Airbus.

Et ensuite, j'ai intégré le CNRS, le Centre National de Recherche Scientifique, et plus particulièrement la délégation Côte d'Azur pendant cinq ans. Puis maintenant, je suis actuellement à la délégation régionale Alsace du CNRS. Donc, j'ai la chance effectivement de faire un métier que j'aime, que j'apprécie tout particulièrement.

Il faut dire qu'on ne s'ennuie vraiment jamais. Il y a un panel de risques impressionnant et parfois même surprenant, mais c'est vraiment très enrichissant de pouvoir, au travers justement de ces amoureux de recherche et de nouveaux projets, et bien de pouvoir les accompagner au mieux au quotidien.

[Aude Guivarc’h] (1:59 - 2:04)

Et justement, vous nous parlez de votre quotidien. Quelles sont vos missions au quotidien ?

[Andréa Cattani] (2:04 - 3:32)

Alors, si je devais présenter par exemple une journée type, j'arrive en général vers 7h40-8h. Je vais checker mes mails pour voir s'il n'y a pas eu des urgences entre temps. Souvent, et encore heureux, je suis beaucoup sur le terrain.

Du coup, j'ai souvent des visites pour des études de poste, pour accompagner des chercheurs, des ingénieurs dans le cadre de nouveaux projets, que ce soit en bio, en chimie, en géologie. Vraiment un panel très différent. Ensuite, il y a une partie rédaction, rapport d'expertise, regard de cette visite.

Et entre temps, je peux recevoir des coups de téléphone, soit effectivement de mon chef, sur des sujets peut être dossiers sensibles, ou aussi au sein de mon équipe, pour échanger sur des thématiques, pour les approfondir. Également, il y a un lien important avec les partenaires, parce qu'on est dans un écosystème où on n'est pas tout seul. Et donc, on est amené à échanger aussi sur des dossiers.Là aussi, l'idée étant d'apporter une réponse unique aux chercheurs.

Et après, de manière plus globale en termes de mission, effectivement, je suis à l'échelle régionale. Je suis amené à assister, à conseiller le délégué régional, qui représente le CNRS à l'échelle locale.

Et de manière plus concrète, à conseiller, à accompagner les 40 laboratoires dans différentes thématiques scientifiques, aussi bien sciences humaines qu'en sciences chimiques, biologiques, radioprotection, quantité, pour ne citer que ces exemples-là.

[Aude Guivarc’h] (3:33 - 4:04)

On le disait en début d'épisode, vous avez participé à la rédaction de la quatrième édition de Sécurité et prévention des risques en laboratoire de chimie et de biologie. Vous avez participé à cet ouvrage avec plus d'une cinquantaine d'auteurs de spécialités différentes, qui sont tous très reconnus dans leur domaine. Cette nouvelle édition, j'espère qu'elle rencontrera le même succès que les précédentes, notamment la troisième, qui est vraiment devenue la référence en termes de prévention des risques en laboratoire.

Je le disais, cette nouvelle édition est uniquement disponible au format numérique. C'est la nouveauté de cette nouvelle édition. Y a-t-il d'autres différences par rapport aux précédentes ?

[Andréa Cattani] (4:04 - 4:39)

J'espère aussi qu'elle rencontrera le même succès. J'espère et j'y crois dans le sens où, oui, justement, à part la mise à jour des textes et de la bibliographie, il y a eu justement l'ajout de nouveaux chapitres, de nouvelles thématiques qui intéresseront tout autant, si ce n'est plus justement les laboratoires, voire les entreprises, et des transformations d'annexes, justement, en chapitres pour les étayer, là aussi, plus documentés et rerédigés. Et également, ce qui a permis à de nouveaux auteurs de pouvoir participer dans le cadre de ces chapitres.

[Aude Guivarc’h] (4:39 - 4:47)

Vous avez mentionné à l'instant de nouveaux auteurs. Comment ça s'est déroulé pour vous, la rédaction de l'ouvrage ? Est-ce que c'était difficile de le co-écrire avec autant de personnes ?

[Andréa Cattani] (4:48 - 5:59)

Alors, je dois dire, et je remercie sincèrement Jean Ducret, le coordonnateur de la quatrième édition. Donc, en fait, effectivement, après une décision prise entre André Picot et Jean Ducret de nous associer pour justement réactualiser en 2005, qui a été initiée, eh bien, finalement, il y a eu, je dirais, une continuité dans l'organisation avec Jean Ducret, donc coordonnateur de l'ouvrage, de cette quatrième édition. Et il a su très, très bien nous accompagner par rapport à cette coordination, et je dirais également avec vous, qui nous a grandement aidés.

Donc, je dirais que l'équipe a été constituée, elle a évolué au cours des années, mais cette structure, à la fois cadrée et très souple, a été vraiment très appréciée et appréciable par rapport à ça. Et encore une fois, je remercie Jean Ducret pour le travail de coordination pour cette édition de l'ouvrage. Et également, je me permets, j'en profite, de m'associer à Jean Ducret pour remercier chaleureusement l'ensemble, justement, de ses nombreux autrices et auteurs qui ont participé à ce bel ouvrage, à cette aventure qui ne s'arrête pas.

[Aude Guivarc’h] (6:00 - 6:12)

Et diriez-vous que l'approche de la prévention a évoluée au cours des dernières années ? Vous avez parlé d'un début en 2005. Est-ce que depuis, vous avez pu observer des évolutions ? Et si oui, est-ce que ça se reflète dans cette nouvelle édition ?

[Andréa Cattani] (6:13 - 7:02)

Oui, effectivement, il y a une ouverture à d'autres domaines et donc à d'autres auteurs associés. Et le nouvel objectif était d'en faire vraiment un ouvrage collectif élargi à la prévention des autres risques présents qu'on retrouve dans les laboratoires de chimie et de biologie, mais pas que, qui n'avaient pas forcément été traités dans les éditions précédentes. Et donc, du coup, avec un principe fondamental, et je pense que c'est important de le rappeler, que les thèmes qui sont sélectionnés sont toujours traités et seront toujours traités pour être directement appliqués dans les laboratoires, sur un plan pratique. Et donc, du coup, répondant aux préoccupations concrètes des préventeurs, mais pas que, potentiellement des responsables de laboratoire, voire d'entreprise, puisque, effectivement, ces bonnes pratiques peuvent s'étendre à l'ensemble de ce public.

[Aude Guivarc’h] (7:03 - 7:08)

Et à votre avis, est-ce qu'il y a encore des challenges qui persistent aujourd'hui dans votre domaine ?

[Andréa Cattani] (7:09 - 8:43)

Alors, je fais un petit peu d'historique, mais c'est vrai que l'origine de l'ouvrage a une première naissance en 1987 dans un contexte d'absence totale de documents, de synthèses concernant la sécurité en laboratoire. Donc, effectivement, ça répondait à une urgence de parer à cette carence. Et je dirais qu'on n'en est plus à ce niveau-là, mais tant qu'il y aura de nouvelles idées, de nouveaux projets, il y aura de nouveaux risques qui verront le jour.

Et je pense à un exemple très concret, plus particulièrement à l'introduction de l'intelligence artificielle, par exemple, là aussi qui méritera de se poser par rapport à cela. Donc, effectivement, la prévention passe, évidemment, par la réglementation, mais là, par rapport aux scientifiques, aux chercheurs, la réglementation reste en soi un élément assez flou, quelque chose d'assez abstrait. Et donc, effectivement, c'est important pour qu'ils y adhèrent réellement, de leur démontrer l'intérêt concret et la validité de ce concept.

Ils ont besoin de données, de preuves pour comprendre pourquoi ces règles existent et pourquoi il est important de les suivre. Et c'est vrai, c'est ce qu'on retrouve au sein même de cette quatrième édition.

Et après, je dirais qu'en termes de challenge, il ne faut pas oublier non plus l'aspect humain. C'est pour ça que je parlais de l'IA en termes d'exemples très concrets. Mais la prévention, ce n'est pas seulement des textes de loi ou des procédures, mais vraiment d'avoir un point d'intérêt sur la communication, les relations humaines, la capacité à prendre des décisions rapides et aussi à comprendre les comportements. Et bref, c'est autant une affaire de sciences que d'humain, et c'est pour ça aussi qu'il y a un chapitre sur les comportements qui est important, je trouve.

[Aude Guivarc’h] (8:44 - 8:53)

Et si vous aviez, vous, une seule recommandation à faire aux personnels des laboratoires, que ce soit de recherche ou d'analyse, quelle serait cette recommandation ?

[Andréa Cattani] (8:54 - 9:31)

Alors, si je devais retenir qu'une seule recommandation, je dirais que je suis convaincue que la prévention n'est pas un frein, c'est vraiment un levier de progrès, et je dirais que c'est vraiment d'intégrer la sécurité dès la conception d'un projet, d'une idée, pour justement garantir une recherche responsable, reproductible, durable et, bien sûr, sans accident.

Je dirais que là aussi, ça parait évident, mais ça va mieux en le disant, que la sécurité, ça ne se rajoute pas après coup, elle se pense vraiment dès le début et se vit chaque jour au labo, au sein de l'entreprise, par rapport à cela. Donc, vraiment, c'est important.

[Aude Guivarc’h] (9:32 - 10:01)

Merci beaucoup, Mme Cattani, d'avoir partagé votre expérience avec nous et nos auditeurs. Quant à vous, chers auditeurs, je vous rappelle que vous pouvez acheter l'ouvrage en version numérique uniquement. Il est disponible sur tous les sites de revendeurs d'e-books, notamment e-lavoisier, mais également sur notre librairie en ligne, librairiejle.com, où la vente au chapitre est également disponible. Donc, s'il y a uniquement un chapitre qui vous intéresse, que ce soit vous ou votre laboratoire, vous pouvez acheter uniquement ce chapitre-là.

Je vous donne rendez-vous pour le prochain épisode de « Quoi de neuf d'auteur ? », pour découvrir le parcours d'un nouvel auteur de chez JLE.

Merci beaucoup pour votre écoute et à très vite.


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