Depuis quelques années, notamment à travers la chaire de philosophie à l’hôpital, nous nous sommes habitués à voir des sophistes au milieu des blouses blanches. Ces initiatives poursuivent une tradition des philosophes-médecins comme Canguilhem, logiquement convoqué ici. Il est possible que cela suscite, dans le sérail philosophique, des polémiques sur l’instrumentalisation des concepts. Il n’en reste pas moins que ce genre de rencontre avec une altérité disciplinaire permet de poser des questions éthiques fondamentales, comme le geste juste.
C’est le cas de cet ouvrage, issu d’une thèse de philosophie, soutenue en 2019 à Paris. Le parcours d’Agathe Camus est exemplaire : nombreuses publications, chapitres d’ouvrages, prix de thèse, post-doctorante, et maintenant ce livre issu de sa recherche doctorale. Une consécration. Sans doute faut-il y voir les prémices d’une belle carrière universitaire, qui semble d’ores et déjà s’inscrire dans une pensée éthique de la maladie et du soin, avec une inflexion récente sur les cancers pédiatriques. [...]
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